mardi 16 juillet 2024
Barbara Jimenez Herrero

Barbara Jimenez Herrero

Dans mon cas, tout a bel et bien commencé à la naissance! Je suis née dans le vignoble familial et selon ceux qui me connaissent bien, comme Obélix, je suis tombée dans la marmite quand petite. Bon, je devrais dire, dans la cuve! Personnellement, je dis que j’ai du vin dans mes veines au lieu de sang. Lire la suite...

24 septembre 2013. Évènement Bodegas Palacio organisé par Importation Épicurienne au restaurant Hambar de l’hôtel St-Paul.


Monsieur Federico Vázquez Amoedo, gérant d’exportation de Bodegas Palacio, nous a présenté le vignoble et les vins.

Bodegas Palacio est née à La Guardia, dans la Rioja Alavesa, en 1894. Elle est la 3ième bodega à avoir vu la lumière du jour en Espagne. Il a 170 ha, 12000 barriques (9300 françaises et 2700 américaines) avec une capacité pour élaborer 2,5 millions de litres. Les vins blancs sont faits à base de Viura et les rouges uniquement avec du Tempranillo.

Deux familles des vins ont étés présentées, Glorioso qui a une empreinte traditionnelle espagnole et Cosme Palacio qui a une signature Michel Rolland.
Nous avons dégusté plusieurs vins de la gamme Cosme Palacio et aussi le Glorioso.
Cosme Palacio blanc 2010 100% Viura, qui m’a enchante avec sa robe dorée, ses arômes élégants d’épices, melon miel, camomille et de bois fondu. On peut  aussi remarquer son équilibre et sa longue présence en bouche.

On s’est régalé avec une verticale de Cosme Palacio rouge en dégustant du 2010, 2007, 2006, 1995 et 1990. Quel bonheur, quel plaisir,  quelle belle façon de pouvoir découvrir l’évolution du vin à travers le temps. Selon Federico, l’influence du millésime dans cette région et pour ce vin, n’est pas marquée, n’est pas importante. Il nous a fait comprendre qu’on peut déguster et comparer sans faire allusion à l’empreinte du millésime car il ne semble pas y en avoir une. J’ai adoré mon expérience, j’ai beaucoup aimé avoir la chance de déguster tous ses millésimes qui ne sont, malheureusement, plus en vente sauf le 2010 et le 2008.

barbara barphoto

Tous faits avec 100% Tempranillo, 100% barrique neuves françaises, des longues macérations et le style Michel Rolland. Fruités, on remarquait les fruits frais dans les plus jeunes et l’évolution vers des fruits mure et marmelades dans les plus vieux, et pour le 1990 les arômes de champignons et sous-bois avaient gagné sa place. Tous très intéressants avec un rapport qualité-prix remarquable, j’en achèterais et ferais vieillir pour répéter cette expérience d’une verticale de Cosme Palacio.

Glorioso Reserva Especial 2006, influencé pas les barriques françaises de 2ième, 3ième et 4ième année et les barriques américaines, ce vin plus traditionnellement espagnol m’a plu, j’ai adoré!! Avec ses arômes de fruits noirs et rouge, bien balancé avec le bois et une bouche exquise, ce vin ne nous laisse pas indifférents.

Pour finir, le Bodegas Palacio Especial Reserva 2005, mon préféré! Ce vin est élaboré uniquement dans les meilleures années avec des parcelles spécialement sélectionnés et soigneusement suivies. Vieilli pendant 24 mois dans des barriques neuves françaises et 12 mois en bouteille, il a encore besoin de se faire carafer. Une fois qu’il s’ouvre en montrant des notes de moka, café, tiramisu, des fruits murs et du chêne extrêmement bien intégré, sa bouche longue avec des tannins encore serrés, promet et promet beaucoup!!! À acheter, seulement en importation privée, il faut en avoir dans le cellier.

Merci Bodegas Palacio et Importation Épicurienne pour cette magnifique dégustation et découverte.

Voici leur site!

Bárbara Jiménez Herrero
Œnologue
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Présidente de l’Association Canadienne des Œnologues

 

La rencontre a eu lieu au Centre Phi. Une présentation agréablement faite, ambiance très conviviale, endroit approprié et les bouchés du Chef Martin Juneau du Pastaga « superbes »!


Quelle magnifique rencontre! Quel œnologue! Enrique Tirado a étudie a l’Universidad Católica de Chile et il est arrivé au sein de l’entreprise Concha y Toro en 1993. Depuis 1997, il s’occupe de la gamme de vins premium et ultra premium, les vins « Don Melchor ». Enrique est une personne simple, passionnée par son travail, avec la profonde conviction du respect de la vigne et de son fruit, le raisin.
 
Il recherche avec précision, l’expression de la terre en choisissant soigneusement la méthode de vinification appropriée à chaque parcelle et à chaque vendange. Il est accompagné d’un ingénieur agronome, de 2 œnologues et de M Boissenot – consultant – œnologue français très reconnu qui collabore avec la tâche de participer aux assemblages.

 

Le vignoble : Puente Alto situé dans la Vallée du Maipo, au pied de la cordillère des Andes sur la rive nord de la rivière Maipo.  114 hectares de vignes composées de 90 % cabernet sauvignon (vignes de 20 ans), 7 % cabernet franc, 2 % merlot et 1 % petit verdot. Enrique nous fait remarquer que Don Melchor est composé en majorité de cabernet sauvignon avec un petit ajout de cabernet franc. Merlot et petit verdot ne rentrent pas dans les assemblages pour le moment, car les vignes sont encore trop jeunes et les vins ne sont pas à la hauteur pour rentrer dans l’assemblage premium de Don Melchor.  Il y a 6 parcelles délimitées avec soin, car ils donnent des caractéristiques différentes et ils sont gérés de façon indépendante en considérant cette différence.
 
Le secret : un sol pierreux avec des sédiments qui proviennent de la montagne, alluvionals. Un sol pauvre en éléments nutritifs avec une rétention d’eau minime qui limite la végétation, l’abondance de la vigne. Rendement de 4 tonnes per hectare.

Le vin : Don Melchor. 12000 cs de 9 litres sont produites annuellement. La récolte est manuelle, un tri est fait pour choisir les grappes et les raisins qui rentreront dans la production de ce magnifique vin. Fermentation en inox, avec une macération de 2 à 3 semaines une fois la fermentation est finie. Malolactique fait à 100 % des vins. Élevage de 14 à 15 mois en barriques 100 % Françaises, 70 % neufs et 30 % d’un an. Élevage en bouteille d’un an à un an et demi avant de rentrer aux tablettes pour la vente.

Nous avons dégusté les millésimes 2003, 2008 et 2009. Nous retrouvons des arômes d’épices, viandes, beaucoup des fruits, chocolat noir et blanc, vanille. Ils sont tous équilibrés avec une présence chaleureuse de l’alcool, une rondeur magnifique.
Je dois dire que le cabernet sauvignon s’exprime très bien, que le terroir soigneusement choisi, la passion et le plaisir du travail font ce mariage parfait, quoi d’autre dire, délicieux !!!

Merci de partager avec nous vos magnifiques vins. 
 

NOTE DE L'ÉDITEUR

Barbara Jiménez Herrero est notre nouvelle collaboratrice, et elle est Présidente de l'Association Canadienne des Œnologues!

 

dimanche, 18 mai 2014 00:00

L'Oenologue au Canada

Fort de 4 régions de production - Ontario, Colombie-Britannique, Nouvelle-Écosse, Québec, le Canada se positionne au 18ième rang de la production mondiale de vin (en 2010, 9600 hectares de vignes en production et une estimation de 50,5 millions de litres produits/an). Et celle-ci ne cesse d’augmenter… et le nombre de professionnels de l’industrie vitivinicole aussi.
 

Parmi ces professionnels, des œnologues, canadiens ou étrangers, travaillent à différentes étapes de la chaîne de production.

Cependant, l’œnologue est mal connu ainsi que les différents métiers qu’il peut exercer. Loin d’être seulement un chimiste du vin, l’œnologue est synonyme de vecteur d’informations et de progrès technique.

Cet article permettra d’éclairer un peu plus le lecteur.

Définition de l’œnologue :

L’Union Internationale des Œnologues propose une définition actualisée de l’œnologue comme étant le professionnel qui a une aptitude reconnue par une formation universitaire lui permettant cumulativement :

  1. D’intervenir dans la conception, l’établissement et la gestion du vignoble.
  2. D’évaluer les critères de maturité et de décider du moment opportun de la récolte en fonction des niveaux de maturité attendus.
  3. D’évaluer les critères de qualité de matière première réceptionnée en termes de composition et d’état sanitaire et en fonction du produit final recherché.
  4. De participer activement à l’implantation des sites, du choix des processus et des équipements technologiques
  5. De maîtriser toutes les opérations unitaires présidant aux transformations du raisin.
  6. Sur la base du produit final recherché, de sélectionner, en évaluant leurs conséquences ultérieures, les opérations unitaires nécessaires à la vinification, l’assemblage, les traitements, l’élevage le conditionnement et la conservation.
  7. D’élaborer des produits loyaux conformément aux pratiques œnologiques reconnues et figurant dans le code de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin.
  8. De procéder aux contrôles analytiques (chimiques, physiques, microbiologiques  et sensoriels) du produit à chaque niveau d’élaboration jusqu’à la consommation.
  9. De  contrôler la cohérence des interventions et des processus.
  10. D’interpréter les résultats analytiques en fonction du stade d‘élaboration et des destinations du produit
  11. De prendre en charge l’ensemble des processus et des contrôles  relatifs au management de la qualité dans le respect des normes nationales et internationales.
  12. D’assurer la traçabilité du produit.
  13. De garantir la sécurité sanitaire et alimentaire du produit.
  14. De respecter l’équilibre environnemental.
  15. De formuler des recommandations dans le domaine du marketing portant sur la désignation et la présentation du produit lors de sa mise sur les marchés national et international.
  16. De conseiller les différents acteurs de la production à la commercialisation des produits de la vigne et d’agir utilement à leurs côtés.
  17. De participer à la présentation et au processus de valorisation des produits élaborés auprès des  acheteurs et des consommateurs.
  18. D’assumer l’analyse et la synthèse de l’ensemble des données issues de ses multiples fonctions afin de les exploiter judicieusement.

L’enseignement, la formation et la reconnaissance du titre :

L'œnologue suit une formation universitaire de 3 à 5 ans auprès d'Instituts supérieurs spécifiques en étudiant des matières propres au secteur de la vitiviniculture comme la viticulture, les pathologies de la vigne, la législation vitivinicole, l'œnologie, la zymotechnie, la mécanique œnologique, la chimie œnologique, l'analyse sensorielle, etc…

Actuellement seuls l’Italie, la France, l’Espagne, Argentine, Brésil et la Suisse reconnaissent le titre d’œnologue. Le Chili, l'Allemagne, la Slovénie et l'Uruguay sont en phase de reconnaissance par leurs gouvernements respectifs.
Cependant, des pays comme l'Australie, l'Afrique du Sud et les États-Unis d'Amérique, forment des œnologues dans leurs universités conformément aux directives établies, même si le titre n’est pas reconnu au niveau national.

Au Canada, il n’existe pas encore d’institution délivrant le titre d’œnologue
. Cependant la Brock University de St. Catharines, en Ontario, a réalisé d'importants investissements en enseignement et en R&D, notamment par le biais de son Cool Climate Oenology and Viticulture Institute.
 

barbara logo acoe

L’Association Canadienne des Œnologues

Même si le titre d’œnologue n’est pas actuellement reconnu par le Canada, des œnologues canadiens (ayant étudiés et obtenus leur diplôme dans une université des pays précédemment cités) et étrangers mettent leur expertise au profit de l’élaboration de vins de qualité reconnus sur le plan national et international.
Créée en 1984 à Montréal et membre de l’UIOE depuis 1985, l’Association Canadienne des Œnologues (ACOE) se veut être avant tout un lien entre les œnologues œuvrant sur le sol canadien.

Pour cela elle s’est fixée plusieurs objectifs :

  • Contribuer au développement des professionnels œuvrant en œnologie;
  • Mettre les différentes possibilités techniques présentes et futures à la portée du plus grand nombre possible de praticiens;
  • Réunir les conditions nécessaires pour garantir l’emploi et l’efficacité des diverses opérations œnologiques autorisées par les lois et règlements en vigueur;
  • Assurer la défense de l’honneur et de l’indépendance des membres qu’elle représente;
  • Assurer une étroite relation avec l’UIOE:
  • S’opposer à l’usurpation du titre d’œnologue ;
  • Assurer d’étroite relation avec les autres associations vitivinicoles canadiennes ;
  • Assurer des liens de solidarité entre ses membres.

 
Barbara Jimenez Herrero
Présidente de l'Association Canadienne des Oenologues

Jérémie D’Hauteville
Vice-président de l'Association Canadienne des Oenologues


Contacts :

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http://www.acoe.com/english/

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