lundi 15 juillet 2024
Faillite de trois distilleries en moins de six mois – l’UQMD demande à Québec des changements majeurs

Faillite de trois distilleries en moins de six mois – l’UQMD demande à Québec des changements majeurs

Au Québec, les distillateurs touchent environ 30 % du prix d’une bouteille de spiritueux. Par exemple, sur une bouteille de gin à 50 $, ils reçoivent 15 $. C’est trop peu, selon l’Union québécoise des microdistilleries (UQMD), qui demande au gouvernement de réduire la majoration que prend la Société des alcools du Québec (SAQ) sur la vente de spiritueux québécois. L’UQMD demande aussi l’ouverture du marché de ces alcools dont la SAQ détient le monopole.

L’agrotourisme a gagné en popularité ces dernières années. Sur la route des vacances, de plus en plus de voyageurs s’arrêtent dans des fermes, des vergers, des microbrasseries ou des distilleries pour goûter aux produits d’ici et pour faire quelques emplettes de voyage. Contrairement aux microbrasseries, aux cidreries et aux vignobles, les distilleries qui veulent vendre leurs produits sur les lieux doivent quand même le faire par l’entremise de la SAQ. Chaque bouteille est donc au même prix, qu’elle soit achetée à la distillerie ou à la SAQ.

Samuel Gaudette a fondé, avec sa conjointe Vanessa Cliche, la distillerie Comont à Bedford, en Estrie. Ses produits entrent dans la catégorie Origine Québec, c'est-à-dire qu’ils sont faits au Québec à partir de matières premières d’ici.

«Sur ma bouteille de gin que je vends sur ma tablette ici à 50 $ [...], il y a 37 $ qui vont à la SAQ, et moi, je garde 13 $. Si la SAQ se justifie en disant qu’il y a de la logistique, du transport, de l'entreposage, de la main-d'œuvre dans [les] succursales, parfait, ça fait tout son sens! Mais qu'est-ce que la SAQ a touché ici? Ce n’est pas elle qui paye notre main-d'œuvre, [ce n’est pas elle] qui paye notre loyer, [ce n’est pas elle] qui paye les dégustations.» – Samuel Gaudette, cofondateur et maître distillateur, Comont

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