mercredi 17 juillet 2024
Les commerçants du Vieux-Québec craignent une vague de fermetures

Les commerçants du Vieux-Québec craignent une vague de fermetures

Les musiciens de rue se sont tus. Les touristes se font rares. Le Petit-Champlain est anormalement vide en ce début d’été, tout comme la terrasse Dufferin.

Le Vieux-Québec est frappé de plein fouet par les effets de la pandémie. Dans le quartier, les commerçants appréhendent une vague de fermetures. Des voix s’élèvent pour réclamer que le quartier historique se réinvente et s’éloigne de la « monoculture » du tourisme.

« Des touristes étrangers, il y en a zéro », lance, découragé, le propriétaire du Magasin Général P. L. Blouin, Patrice Blouin.

Cette petite institution du Vieux-Québec se spécialise dans les antiquités et les produits inusités du passé. Le magasin a sa mention dans le guide Petit futé, qui le désigne comme « haut lieu de la trouvaille ». 

« Ma grosse clientèle, ce sont des gens de New York, Chicago, Boston… Ce sont des Français, des Italiens, des Chinois, des Japonais, dit-il. Ce sont eux, les gros acheteurs. Les Français rentrent ici et ils virent fous ! C’est leur boutique de rêve. »

Mais dans les rues du Vieux, point de Français, d’Italiens ou d’Américains. La pandémie a porté un coup dur à la saison touristique de ce centre historique, berceau de l’Amérique française.

« Il y a des gens du Québec et de l’Ontario. Un peu des Maritimes », précise M. Blouin.

Résultat ? Ses ventes ont fondu de 70 %. Ses taxes municipales, elles, sont toujours de 18 000 $ par année. L’homme a dû remercier ses six employés. Il ne pouvait plus les payer. Il est seul à monter la garde. Pour combien de temps encore ?

Lire l'article complet: La Presse du 16 juillet 2020