mercredi 17 juillet 2024
Ça joue cochon dans l’industrie du porc

Ça joue cochon dans l’industrie du porc

Un éleveur de porcs de Lanaudière dénonce les transformateurs comme Olymel, qui achète plus d’un million de porcs de l’Ontario chaque année alors que nos porcheries débordent de cochons.

« Je ne suis pas capable de vivre avec le fait que mes cochons soient tassés comme ça dans mes bâtisses. Je me lève tous les matins pour m’occuper de mes animaux. Ce sont mes bébés », confie avec émotion William Lafond, un éleveur de porcs de Lanaudière. 

Chaque semaine, l’Ontario produit 125 000 porcs de boucherie, dont près de 25 000, ou 20 % sont envoyés dans les abattoirs du Québec, selon des chiffres du ministère de l’Agriculture de l’Ontario obtenus par Le Journal.

« On parle d’achat local, et on achète des porcs de l’Ontario en laissant nos cochons grossir ici. En Ontario, la vie est rose », déplore William Lafond, pris avec 2000 cochons, qui n’ont pas pu aller encore à l’abattoir faute de place.

D’après lui, les éleveurs ontariens et les travailleurs d’abattoir ne sont pas à blâmer, au contraire, mais les porcs québécois devraient passer en premier.

« Réglons les problèmes au Québec. Que ces cochons-là de l’Ontario aillent se faire abattre aux États-Unis », soupire William Lafond en pointant du doigt le géant Olymel, qui continue de faire venir des cochons ontariens alors qu’il y a toujours plus de 80 000 porcs prêts pour l’abattoir à la grandeur du Québec.

Lire l'article complet: TVA Nouvelles du 14 novembre 2020