L’Union des producteurs agricoles (UPA), les éleveurs de volailles et les éleveurs de porcs s’estiment pris en otage par les conflits d’Exceldor et d’Olymel et dénoncent le gaspillage alimentaire.
« C’est sûr que les Saint-Hubert de ce monde sont un peu inquiets », a affirmé Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), jeudi, en marge d’une conférence de presse à son siège social de Longueuil.
Fin mai, Le Journal a indiqué que la grève à la plus grande usine de transformation de volailles du Québec, à Saint-Anselme, pourrait provoquer une pénurie de poulets, selon Exceldor.
Au Journal, les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) avaient alors refusé de commenter « la prétendue pénurie de poulets ».
Or, selon Marcel Groleau de l’UPA, une bataille des approvisionnements a bel et bien lieu en ce moment en pleine réouverture des restaurants.
« Il y a près de 15 % de moins de poulets frais dans le marché par semaine, ça fait une différence », a-t-il analysé.
« Avec des délais de deux, trois ou quatre jours, en viande fraîche, c’est certain qu’à un moment donné, plus la crise perdure, plus les quantités vont manquer », a déploré Pierre-Luc Leblanc, président des Éleveurs de volailles du Québec.
Au Québec, plus de 96 % des poulets sont commercialisés par Olymel et Exceldor, souligne-t-il, raison de plus pour rester vigilant en cas de crise.
Lire l'article complet: TVA Nouvelles, du 11 juin 2021