Il y a des êtres privilégiés dans le monde du vin, qui ont compris ce que d’autres chercheront toute leur vie. J’ai rencontré il y a quelques jours à Montréal, un de ceux-là, il s’appelle Laurent Delaunay, propriétaire d’un des plus intéressants domaines du Languedoc.

Il  est né dans une ancienne famille de producteurs et de négociants de Bourgogne.  Ses premiers pas il les a fait dans les vignes et a croqué le Chardonnay et le Pinot Noir, presqu’en même temps qu’il s’abreuvait au sein de sa mère. Avait-il le choix? Le destin avait décidé depuis le début qu’il serait vigneron et qu’il ferait du négoce, comme ses parents et ses grands-parents et ses arrière-grands-parents.  Dans la Bourgogne profonde c’est ainsi,  et on est consciencieux. Le jeune Laurent a fait des études de viticulture à Beaune puis d'œnologie à Dijon, complétées par un diplôme de l'Essec. Il part quelques mois pour acquérir de l’expérience en Californie. À son retour en France il épouse Catherine, une autre œnologue, et tous les deux tombent amoureux du Languedoc dont ils perçoivent la mue qui s'opère dans le vignoble.

En 1995, Laurent vend la maison familiale et avec Catherine fonde une maison de négoce, la  Badet Clément & Cie, spécialisée dans la production et la commercialisation des vins du Languedoc-Roussillon, de la Bourgogne et de la Vallée du Rhône, pour les marchés internationaux.

La société travaille avec plus de 100 domaines vinicoles et contrôle la vinification avec 6 œnologues. Elle dispose d’un chai de vinification et d’élevage situé dans le Minervois, d’une capacité de 10.000 hl et de 800 barriques, Elle embouteille  plus de 13 millions d’unités et assure la distribution dans 40 pays.

Les Delaunay se lancent aussi dans une gamme de vins de cépage, Les Jamelles, qui connait rapidement le succès.

Au début des années 2000 leur rencontre avec la vigneronne australienne Nerida Abbott, est décisive. Elle a créé la Maison Abbotts, en 1996 à Marseillette près de Carcassonne. Séduite par la région et la diversité de ses terroirs, animée par une grande rigueur et une infinie précision, elle a toujours travaillé à produire des vins d’exception.                        

Pour Laurent et Catherine, Nerida Abbott détient la réponse à ce qu’ils cherchaient depuis longtemps : une approche pour faire des vins de la plus haute qualité, en Languedoc. Ils achètent le domaine, en 2005 qui deviendra désormais Abbotts & Delaunay et tous les vins produits sous ce label seront résolument haut de gamme.

À partir de ce jour, Laurent Delaunay va arpenter le Languedoc pour y découvrir les petites parcelles de vieilles vignes d'altitude de quelques-unes des meilleures appellations de la région : Limoux, Corbières, Minervois, Faugères...

Il s’émerveille devant la diversité des terroirs languedociens qui selon lui sont les plus riches de France : Entre les pentes escarpées des Pyrénées, les contreforts des Cévennes, les côtes de la Méditerranée et la rive droite du Rhône, on aperçoit des terrasses de galets roulés par d'anciens torrents gonflés par les orages cévenols, grès, marnes, éboulis calcaires et schistes brûlés par le soleil et balayés par des vents puissants, tel est le rude environnement naturel dans lequel seuls s'épanouissent les ceps qui donneront aux vins du sud, leur force de caractère et leur typicité méditerranéenne.

Il va orienter la qualité par la vinification et l'élevage. Son objectif : domestiquer cette force brute et offrir aux amateurs une expérience gustative unique grâce à des vins de caractère alliant la complexité, l'équilibre et la fraîcheur dans des bouteilles à l'habillage distinctif. Son but ultime : produire en Languedoc, des vins capables de rivaliser avec les plus grands crus du monde entier. Pour réussir ce pari, les Delaunay font appel à Hilde Chevillot, ingénieure agronome et œnologue de prestige, avec 15 ans d’expérience dans des grandes maisons en France et à l’étranger. Elle va superviser les étapes de vinification jusqu’à la mise en bouteille, en binôme avec Laurent Delaunay. «Quête de perfection, inspiration et rigueur», tel est l'esprit qui les anime.
Abbotts & Delaunay regroupe ses vins en trois catégories : Nuages et Vents, Cépages et Réserve.
NUAGES & VENTS : De grands vins d'appellations, racés et subtils, issus de vieilles vignes d'altitude.
CÉPAGES : Des vins de cépages fruités et élégants.
RÉSERVE : Une sélection de vins de plaisir gourmands, sur le fruit et complexes.

De la collection Nuages et Vents, nous avons dégusté le Zéphyr 2011, 100% Chardonnay, les raisins sont issus de trois terroirs. Celui de la Haute Vallée de l’Aude apporte des notes minérales et la structure, celui d’Autant donne surtout des arômes floraux et de de fruits secs, et celui d’un terroir près de la mer, apporte les notes de fruits murs. Vendanges manuelles, débourbage à froid, fermentation alcoolique et malolactique, élevage de huit mois en fûts de chêne avec les lies, et bâtonnage pour une petite partie.

Robe or vert avec des reflets d’argent. Des arômes d’abricot, de citron confit, des notes de fleurs blanches où prédomine le jasmin. En bouche c’est un vin équilibré, frais complexe avec une présence minérale et une belle fraîcheur qui se termine par une nuance de tarte au citron. En importation privée, prix 29,95 $.

Nous avons ensuite dégusté le Languedoc Blanc Réserve, fait de Vermentino, de Marsane et de Roussane. Les raisins sont issus de raisins qui surplombent la Méditerranée. Chaque cépage est vinifié séparément en cuve inox. Après l’égrappage ils font un pressurage doux, les mouts sont fermentés à température contrôlée. L’assemblage est suivi d’un élevage de trois mois sur lies fines avant la mise en bouteille.

Belle robe jaune pâle, des arômes complexes d’orange confite, de zeste de citron, de verveine mentholée et de fruit de la passion. Gourmand en bouche, très harmonieux, frais, et caressant jusqu’en fin de bouche. Un vin de gastronomie. En importation privée, prix 19,90 $.

Nous avons passé aux vins rouges en commençant par le Minervois Réserve 2011, Syrah 50%, Grenache 25% et Carignan 25%. Le raisin provient de trois terroirs : les Causses d’altitude qui apporte la fraîcheur, les contreforts de la Montagne Noire qui sont chauds et arides et qui apportent des arômes concentrés, et complexes et les terrasses de la Montagne Noire, en altitude et qui apportent des tanins mûrs. Vendanges manuelles, le Carignan et la Syrah sont vinifiés en raisins entiers par macération carbonique, tandis que  le Grenache est éraflé. La durée de la macération varie en fonction des cépages et des terroirs et elle est déterminée par la dégustation. Les premières presses uniquement sont ajoutées au vin de coule. Quarante pour cent de l’élevage se fait en fûts de chêne et 60% en cuves inox. 

Magnifique robe grenat aux reflets noirs. Un bouquet délicieux de mûre, de cerise, de myrtille et un soupçon de réglisse. Un deuxième nez livre des notes de sous-bois, de champignons, de chocolat de pain grillé. En bouche l’attaque est fluide, ample, les tanins sont fondus, une belle harmonie entre l’acidité et l’alcool, le goût de fruits que l’on retrouve en bouche, avec une touche de vanille. Une longue finale, délicieusement gourmande. Il faut le servir autour de 17°C. Disponible en importation privée au prix de 19,20 $.

Nous avons terminé avec l’Alto Stratus 2010, de la collection Nuages et Vents, 100% Carignan, qui est le cépage des climats chauds et secs. Les raisins proviennent de vieilles vignes d’altitude. Les vendanges sont effectuées manuellement. Quarante pour cent de la vinification est traditionnelle avec macération de 14 jours, tandis que le soixante pour cent restant la vinification se fait par grappes entières avec macération de 5 à 12 jours. Le vin est soutiré en fin de fermentation alcoolique et mis en barrique pour la fermentation malolactique. Seulement les premières presses sont ajoutées au vin de coule. L’élevage dure 9 mois dont 60% se fait en futs et 40% en cuves inox.

Robe rouge foncé, brillante. Nez avec des notes de rhubarbe, de réglisse, de pain d’épices, et de poire. Attaque ronde, veloutée, une belle matière fruitée et crémeuse. On doit le servir autour de 17°C. Disponible en importation privée au prix de 23,05 $.

Les vins Abbotts & Delaunay, se distinguent pour le caractère du Sud, avec leur fraîcheur ensoleillée, mais avec la touche bourguignonne qui les rend exceptionnels. Ils ont un rapport qualité prix, qu’on ne trouverait nulle part ailleurs en France.

Liens :

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Représentés au Québec par :
Vins Philippe Dandurand
www.vinsdandurand.com

Nathalie Carrière, Vice-Présidente Marketing
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Andreane Rousseau Coordonnatrice de marques.
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Louis-Philippe Pelletier,  Chef de marque
514) 932-2626  poste 285
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J’ai rencontré les deux dynamiques propriétaires du Château Pesquié, voici ce qu’ils m’ont confié. 

RH. – Votre propriété, le Château Pesquié, est un domaine vinicole situé sur le Mont Ventoux, qui est un lieu géographique privilégié.

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Nous sommes situés au sud-est de la vallée du Rhône, à un peu plus de trente minutes d’Avignon, dans un petit village qui s’appelle Mormoiron. Notre domaine se trouve au pied du Mont Ventoux, le dernier sommet important des Basses-Alpes, qui culmine à 1912 m.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – C’est en effet l’influence de cette montagne qui nous permet d’avoir un microclimat particulier. Le vignoble est situé entre 300 et 400 m et bénéficie d’un climat un peu plus frais que dans le reste de la vallée du Rhône grâce aux masses d’air froid qui descendent la nuit des hauteurs de la montagne : à cause de ce terroir exceptionnel nos vins gagnent en fraîcheur et en équilibre.

RH. – Château Pesquié vient de pescarium qui en Provençal s’applique au vivier et au bassin. Vous avez des vestiges romains?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Le lieu-dit Pesquié a été habité depuis l’ère romaine et sans doute bien avant. Nous avons en effet deux sources qui se croisent sur le domaine et l’une d’entre elle est canalisée dans la partie souterraine avec des techniques romaines. Mais le plus exceptionnel vestige que les Romains nous ont laissé il y a deux mille ans… c’est la vigne !

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – C’est un amusant paradoxe que nous soyons producteur de vin et que notre nom tire pourtant son origine de l’eau !

RH. – Le Moyen-âge a marqué la région.

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – La vallée du Rhône, corridor entre les Alpes et le Massif Central, est d’abord un lieu de passage. La région est progressivement devenue un carrefour entre l’Italie, l’Espagne, le St-Empire Germanique, etc… L’installation des papes à Avignon au Quatorzième siècle accélère d’ailleurs l’essor de la viticulture dans les environs.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – L’empreinte la plus visible aujourd’hui du Moyen-âge, au-delà de l’incroyable Palais des Papes d’Avignon, demeure le clocher des églises que vous trouvez dans chacun des petits villages de la région, même dans les coins les plus reculés du Ventoux.

RH. – Votre château à l’architecture d’une Bastide Provençale? Quelle est son histoire et quand est-ce que votre famille s’installe au château?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Le Château, dans sa forme actuelle, date en effet du milieu du XVIIIème siècle et offre l’allure classique du grand « Mas » Provençal. Sa belle allée de platanes a elle-aussi sans doute plus de 250 ans.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – Notre famille s’est installée à Pesquié au début des années 1970, quand nos grands-parents, Odette & René, ont repris le domaine. Nos parents, Édith & Paul, ont ensuite repris le domaine vers le milieu des années 1980 et créé la cave en 1990. Après une longue période de « coopération », nous sommes devenus l’une des premières caves indépendantes de l’AOC Ventoux. Nous avons repris la propriété avec mon frère depuis plus de dix ans et espérons bien la transmettre à la quatrième génération ! Mais nous avons le temps pour cela…

RH. – Château Pesquié est votre propriété familiale où vos grands-parents et vos parents sont présents. Vous êtes  les directeurs, comment vous partagez-vous le travail?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – De mon côté, je me concentre surtout sur la gestion et la vente. Mon frère Alexandre est quant à lui plutôt focalisé sur la production, à la vigne et dans la cave.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – Même si chacun a son domaine de prédilection, nous travaillons main dans la main et notamment quand il s’agit de moments cruciaux, comme pour l’assemblage des vins, nous prenons les décisions ensemble.

RH. –  Quelle est la dimension de votre domaine? Comment sont vos terroirs et le climat?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Le domaine fait près de cent hectares. Le moins qu’on puisse dire, c’est que nous ne nous ennuyons pas… L’un des principaux avantages de cette surface, c’est qu’elle nous permet de travailler une grande diversité de terroirs.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – Comme nous l’avons mentionné, le Ventoux bénéficie d’un microclimat de fraîcheur, grâce à la combinaison de l’altitude du vignoble et de l’influence du Mont Ventoux. Les sols sont très divers : ils sont essentiellement calcaires, à l’image du sommet rocailleux de notre montagne. On trouve aussi différents types d’argiles: grises, rouges, jaunes, ainsi que quelques sables, qui apportent de la finesse dans les assemblages.

RH. – Quel type d’agriculture pratiquez-vous ?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Avant que nous le reprenions, le domaine était cultivé en Agriculture durable ou raisonnée,  par notre père depuis vingt ans déjà. Nous avons ensuite entrepris sa conversion progressive en agriculture biologique et sommes désormais en train de terminer la certification des derniers hectares. Aujourd’hui, l’intégralité du vignoble du Château Pesquié est cultivée sans pesticide, ni herbicide et avec des apports de matière organique uniquement.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – Nous nous intéressons aussi depuis longtemps à la biodynamie et avons sélectionné certaines parcelles qui vont être menées en biodynamie à titre expérimental pour les années qui viennent.

RH. – Combien de cépages cultivez-vous ?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Nous cultivons actuellement une dizaine de cépages. Les principaux sont : Grenache et Syrah pour les rouges et Viognier, Roussanne et Clairette pour les blancs.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – Nous avons aussi du Carignan, du Chardonnay, du Marselan, du Mourvèdre et du Cinsault et nous nous intéressons plus particulièrement à ces deux derniers cépages pour le long terme.

RH. – Décrivez-nous votre chai. Comment se fait la vinification chez-vous de façon générale?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Notre cave est construite dans le prolongement d’un coteau. Cela nous permet de travailler largement par gravité. Nous avons une majorité de cuves inox mais aussi une belle cuverie en béton et un parc de plus de trois cent barriques pour l’élevage de nos cuvées haut-de-gamme.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – Difficile de répondre à votre question sur la philosophie générale de nos vins : il n’y a pas de recette intangible pour faire de bons vins et il faudrait rentrer dans le détail de chaque cuvée… Disons que nous sommes assez peu interventionnistes et surtout nous concentrons notre attention sur la fraîcheur et l’équilibre de chacune de nos cuvées.

RH. – Combien de types de vins produisez-vous?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Notre gamme compte un peu plus d’une dizaine de références. Il y a la gamme Château Pesquié, qui décline des assemblages de cépages en AOC Ventoux mais aussi la gamme Le Paradou avec des vins mono-cépages : Grenache pour le rouge, Viognier pour le blanc et Cinsault pour le rosé.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – La dernière nouveauté du côté de Pesquié, c’est le lancement d’un Muscat de Beaumes-de-Venise. C’est le premier vin doux naturel que nous faisons dans une gamme de vins exclusivement secs et nous sommes très heureux de cette nouvelle expérience !

RH. – Quelle part représente le marché québécois sur vos exportations?

FRÉDÉRIC CHAUDIÈRE. – Nous travaillons dans environ trente-cinq pays mais le Québec a pour nous une place à part dans notre distribution. Il représente aujourd’hui un peu plus de 5% de nos exportations  et c’est un des premiers marchés qui nous ait soutenu dès le début des années 1990.

ALEXANDRE CHAUDIÈRE. – Nous sommes en effet très reconnaissants envers les Québécois pour leur fidélité !

RH. –  Merci de m’avoir accordé cette entrevue, Frédéric et Alexandre Chaudière,  vos liens et ceux de votre agent Sélections õENõ figurent à la fin de l’article.

RH. –  En partant, mes amis vignerons du Ventoux m’ont laissé quatre bouteilles.

La première c’est LES TERRASSES BLANC 2013 fait de Viognier 70%, Roussane 15% et Clairette 15%. 12,5° d’alcool.

Robe limpide, aux reflets dorés. Un beau bouquet de fleurs où se démarquent le chèvrefeuille, le jasmin et l’acacia. Il y a des notes de citronnelle, de limette et de pamplemousse. Généreux en bouche, avec une belle fraîcheur et le goût d’agrumes qui est ici très charmeur. Un vin d’apéritif à déguster sur la terrasse. Il accompagne aussi merveilleusement la langouste, les poissons grillés, une merveille avec un saumon en croûte de sel. Très bon avec le poulet et la dinde, délicieux avec des fromages de chèvre. On doit le servir frais, autour de 6° C en apéritif et à 8° C avec un repas chaud. Il est prêt à boire.

Les Terrasses, Blanc 2013 Château Pesquié est disponible en importation privée chez le représentant Sélections õENõ. Prix 19,35$.

J’ai ensuite dégusté l’Artemia 2010 Appellation Côtes du Ventoux, fait d’une sélection de très vieilles vignes de Syrah, et de Grenache à parts égales. 14,5° d’alcool.  C’est un vin de gastronomie, dans une robe rouge rubis. Des arômes complexes et fins de fruits noirs, d’épices, de violette, de tabac et de fleurs exotiques, de torréfaction. En bouche ce vin c’est de la gourmandise : des tanins veloutés, une acidité bien balancée avec l’alcool; une belle minéralité qui exprime le terroir, de la puissance apportée  par la Syrah et de l’onctuosité et des épices apportée par le vieux Grenache. Une finale élégante, toujours gourmande. Un vin qui gagne à être décanté, et qui doit être servi à 17° C. Il accompagnera très bien les plats de venaison, les gigots, le roastbeef; délicieux également avec un plateau de fromages. Il est prêt à boire mais pourra se garder en cave près de 15 ans.

 L’Artemia 2010 Château Pesquié est disponible à la SAQ code 10935660 Prix 41,75 $.

J’ai continué avec Quintessence 2011 de Château Pesquié, appellation Ventoux, 80% Syrah et 20 % Grenache, 15° d’alcool. Élevage en fûts dont 60% neufs. Belle robe rouge violacé dense qui fait dans le verre des larmes persistantes. Des arômes riches en fruits noirs, cerise, prune, tabac, épices douces. En bouche des tanins virils mais déjà ronds. Une matière riche en goût et en arômes,  un goût de fruit prononcé une belle acidité bien fondue avec les tanins et l’alcool. Une finale qui prolonge le plaisir.  S’accordera à merveille avec toutes sortes de viandes au four et en grillade, et avec des saucisses au barbecue. Je suggère de le servir à 17°C. Il gagne à être mis en carafe. Il peut se conserver en cave jusqu’à 15 ans et continuera à s’améliorer, mais il est déjà très bon à boire maintenant. Le

Quintessence 2011 de Château Pesquié est disponible à la SAQ code 00969303  Prix 27,85 $. 

J’ai finalement dégusté le Terrasses rouge, 2013 de Château Pesquié, 60% Grenache et 40% Syrah, 14° d’alcool. Robe rouge cerise. Un bouquet fruité de prune, de cerise, de mûre et de myrtille. Un soupçon d’épices douces, un peu de réglisse. En bouche il est ample, joyeux, avec une belle matière fraiche, fruitée et réglissée, un bel équilibre, et une finale très agréable, qui invite à un autre verre.
C’est un vin polyvalent qui accompagne avec bonheur autant les viandes rouges que blanches, qui s’accommode parfaitement avec les pâtes et les fromages. On peut le boire en apéritif sur la terrasse et alors il faut le servir assez frais, autour de 16° C, mais autour de 18° C au repas.
Il peut se garder 5 ans en cave mais il est agréable à boire dès maintenant. 

Le Terrasses rouge 2013 de Château Pesquié est disponible à la SAQ, code 10255939. Prix 17,10 $.

LIENS:

Château Pesquié


Représenté au Québec par:
Sélections õENõ

Roch Bissonnette
Président
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Noël Fourcroy
Directeur des ventes
Tel. 514 769-1990
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Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
Samyrabbat.com
LaMetropole.com
 

Dolce Gâteaux la célèbre pâtisserie de cupcakes fête l’arrivée du printemps avec 17 saveurs de crèmes glacées de type gelato et 6 saveurs de sorbets.

Je suis allé, le plaisir est indescriptible!

Ils ont deux locaux, l’un au Mile-End :

1. 27 rue Bernard O. à quelques pas du Boulevard Saint-Laurent
2. Place Bonaventure.

Le Brulhois faisait partie de l’ancien Duché d'Aquitaine. La vicomté du Brulhois occupait  le sud d'Agen et une partie des vallées de la Garonne et du Gers.

Le nom de Brulhois qu’on écrivait parfois Bruilhois pourrait provenir du bas-latin brogilus qui a donné le mot français breuil  signifiant bois ou buisson. Le Pays du Brulhois était effectivement une contrée boisée au Moyen-âge et aussi un pays de vignes, grâce aux efforts des moines alchimistes qui proliféraient dans les couvents de la région. Ce sont eux qui ont créé au Treizième Siècle, un vin de couleur sombre, si sombre qu’on l’appelait «Vin noir». Il faisait l’objet de bénédictions et des prières particulières de la part des moines initiés, à toutes les étapes de la vigne et à toutes les étapes de la vinification. On pourrait dire que c’était de la biodynamie avant la lettre. Le Vin Noir était un vin très pur et que l’on consommait pur, à une époque où le vin en général faisait l’objet de toutes sortes de mélanges avec des aromates et que l’on consommait baptisé d’eau. Selon les alchimistes, le vin noir favorisait les rapports avec l’au-delà. 

Les Anglais, qui avaient hérité de leurs ancêtres Celtes le goût de l’occulte, l’appréciaient grandement, comme le consignent les archives de l'abbaye de Westminster. Un toast avec du Vin Noir, pour la santé d’un prince ou d’un familier était paraît-il mieux entendu des forces célestes qui étaient les saints et la Sainte-Vierge. À la veille d’une bataille, les invocations faites avec ce vin pouvaient aussi apporter la victoire. D’où la grande popularité du Vin Noir auprès des nobles anglais. La Révolution française athée, a effacé ces charmantes croyances.

C’est aussi la Révolution française qui a divisé l'ancienne Vicomté du Brulhois, en trois départements : Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne et Gers. 

Au Dix-neuvième siècle, une grande partie du Brulhois a été transformée en vignoble.  Malheureusement vers 1880, le vignoble a connu l'invasion du phylloxéra qui l’a anéanti. Il faudra attendre les années 1960, pour que des viticulteurs entreprennent de restaurer ce vignoble mythique avec des plants nobles. On a dit avec raison que le vin du Brulhois c’est le vin d’un pays qui sait donner du temps au temps. 

Presque tous les domaines du Brulhois ont leur légende. C’est le cas du Château Grand Chêne, qui doit son nom au chêne vieux de 700 ans qui se dresse à l’entrée du domaine. Comme le Brulhois était une vicomté, et que le Vicomte représentait le roi. Son rôle était de tenir les assises pour rendre la justice. La justice dans la France féodale se rendait sous un grand chêne, symbole de sagesse.

La famille Delpech est au château depuis cinq générations. Le propriétaire actuel David Delpech cultive son vignoble de 15 hectares avec passion. Les vignes sont plantées sur des coteaux de graves, riches en fer, qui apportent au vin puissance, couleur et typicité. Elles sont travaillées de façon responsable avec sélection parcellaire et en agriculture raisonnée, dans le respect des sols et des plantes.
L’encépagement de la propriété est typique de l’AOC Brulhois : les cépages autochtones : Tannat, Abouriou, et Malbec côtoient les cépages atlantiques, Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc.
Le Château Grand Chêne 2010, AOC Brulhois est un vin rouge 50% Tannat, 30% Cabernet Franc, 10% Merlot, 10% Cabernet Sauvignon, 13.5° d’alcool.

Il a été vinifié par Patrice Kubek, l’œnologue  des Vignerons du Brulhois,  qui l’a élevé partiellement en fût de chêne pendant 12 mois.

Belle robe rouge grenat intense. Bouquet riche en fruits rouges : framboise, fraise et en fruits noirs : cerise, prune, mûre, myrtille. Un deuxième nez révèle des notes d’épices : cardamone, cannelle, truffes, vanille et chocolat noir. Ample en bouche, franc, dense, avec une belle structure, un grand équilibre entre l’acidité, les tanins et l’alcool. Une finale gourmande.
Ce vin accompagne délicieusement le bœuf, l’agneau au four, le grand et le petit gibier. Il est recommandé de le carafer pendant au moins une heure et de le servir à 17°C.

C’est un vin qui est déjà bon à boire mais qui peut se garder en cave 8 ans. 

Le Château Grand Chêne 2010 est disponible à la SAQ, code 10259770  Prix 19,35 $.

Un autre vin magnifique produit par les Vignerons du Brulhois c’est le Grain d’Amour Rosé millésime 2014, fait d’un seul cépage rare, le Muscat de Hambourg qui a une bonne teneur en sucre et en acidité; 11° d’alcool.
C’est un vin rosé de pressurage, débourbé à froid, vinifié  à basse température et élevé en cuve inox pour conserver tout son fruit.

Robe rose pâle. Un parfum de fruits blancs : pêches et litchis avec une pointe de vanille. Bouche agréable; ce vin tout en rondeur a une jolie fraicheur fruitée qui invite à la conversation. Il faut le servir assez frais surtout à l’apéritif, autour de 6°C. Agréable avec des fruits de mer et des poissons, excellent avec la cuisine asiatique, bon avec des fromages de chèvre et parfait au dessert avec des tartes aux fruits.

Le Grain d'Amour 2014, est disponible à la SAQ, code 11445689. Prix 16,70 $.

LIENS :

Les Vignerons Du Brulhois

Isabelle Mignot, responsable export.
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www.graindamour.fr
www.facebook.com/vigneronsdubrulhois 
www.facebook.com/graindamour
 
Représentés au Québec par :
Sylvestre vins et signatures
Tel. 514 531-6561
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Le Château Sainte-Roseline, se trouve à Arcs-sous-Argens en Provence. C’est une magnifique propriété, de 300 hectares, avec un vignoble qui couvre le tiers.

Les sols sont à prédominance argilo-calcaire et le domaine possède une source qui assure son alimentation en eau. Ils pratiquent une agriculture raisonnée respectueuse des sols.

Il y a une belle palette de cépages méridionaux à Sainte-Roseline: Grenache, Syrah, Cinsault, Carignan, Mourvèdre, en plus de deux particularités locales le Tibouren et le Rolle ou Vermentino. Le domaine cultive également des cépages classiques comme le Cabernet Sauvignon.

J’ai dégusté le Roseline Prestige 2014, IGP Vin de Pays du Var. Cinsault, Grenache, Merlot. 12,5° d’alcool.

Robe rose claire. Arômes de rose, de pêche, de pamplemousse rose et de bonbon anglais. Une petite pointe de cardamone. En bouche c’est un vin mi sec, complexe, généreux, fruité, frais, avec juste un peu de minéralité, et un bel équilibre qui vous suit jusqu’en finale. Délicieux en apéritif sur la terrasse mais aussi bon compagnon pour les salades de fruits de mer, pour les sushis, très bon avec la cuisine orientale et avec la cuisine épicée à cause de sa fraicheur. On doit le déguster autour de 10°C. Il est prêt à boire mais peut se garder 3 ans en cave. 

Le Prestige de Roseline rosé 2014, est disponible à la SAQ, code 0534768
Prix 15,95 $.

J’ai aussi dégusté l’Harmonie de Roseline rosé 2014, AOP CÔTES DE PROVENCE, 40% Cinsault, 40% Grenache, 20% Syrah, 13° d’alcool.

Robe rose pâle, limpide et brillante. Des parfums de petits fruits rouges, framboise et fraise des bois, une note anisée. Ample en bouche, vif, frais, gourmand, avec le goût de fruits rouges et d’anis qui revient, un soupçon de clou de girofle, une pointe de minéralité. Un vin à déguster lentement sur la terrasse, autour de 12 degrés. Délicieux également avec le homard, avec  le crabe des neiges et avec les poissons gras, saumon, truite. Il est prêt à boire et peut se garder 2 ans en cave.
 
L’Harmonie de Roseline rosé 2014 est disponible en importation privée auprès de l’agent Philippe Dandurand. Prix $. 18,05 $.

Liens :

Château Sainte-Roseline
Christophe Bernard,
Directeur général et œnologue du Château Sainte-Roseline,
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www.sainte-roseline.com 


Représentés au Québec par
Vins Philippe Dandurand Wines Inc.
Andreane Rousseau
Coordonnatrice Marketing

Vanessa Besnard
Coordonnatrice Marketing
1304 ave Greene, Westmount (Québec) H3Z 2B1
Tél.: (514) 932-2626 poste 293
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www.vinsdandurand.com

L’Auberge Saint-Gabriel a vécu le 5 mai, la frénésie des couleurs et des saveurs avec l’inauguration d’Invasion Cocktail.

Les mixologues du Québec ont démontré tout leur talent et leur imagination à un public jeune, hyper-motivé et qui s’est amusé à découvrir les cocktails les plus insolites comme les plus savoureux! La fête se poursuit toute la semaine dans les bars de Montréal.

 

 

 

 

LIENS :

www.invasioncocktail.com
https://fr-fr.facebook.com/invasioncocktailmtl 

Christian Pfeiffer et Robyn, son épouse, sont deux amis australiens que j’ai plaisir à revoir lorsque leurs activités vinicoles les amènent à Montréal.

Leur agent est un ami de vieille date, Benoît Lecavalier et il n’y a rien de plus plaisant que de partager avec eux un repas sur la terrasse d’un restaurant, sous le soleil.

L’arrière-grand-père de Chris s’était établi en Australie au milieu du Dix-neuvième siècle, pour fuir les persécutions religieuses en Prusse, aujourd’hui partie intégrante de la Pologne. Les générations de pasteurs se sont succédées dans la famille jusqu’à Chris qui n’a pas senti l’appel de Dieu mais celui de la vigne et du vin.

Après avoir acquis une grande expérience auprès d’importantes maisons vinicoles, il a fondé la Pfeiffer Winery en 1984,  une propriété de 30 hectares de vignes en propriété et de 30 contractuelles dans la région de Victoria. La Pfeiffer Winery est une propriété familiale à taille humaine. Chris travaille avec sa femme et leurs trois enfants. Ils ont aussi un chai dans la ville historique de Rutherglen. L’objectif de la Pfeiffer Winery est de faire des vins très qualitatifs, artisanaux et en petites quantités.
Ils produisent une gamme variée, qui va des mousseux et des vins d’apéritif, à des  vins de dessert, en passant par des blancs, des rosés et des rouges. En 2010, ils ont adopté la capsule à vis pour mieux conserver les parfums des vins et pour éviter le bouchonnage. 

Dans les derniers 10 ans ils ont récolté 20 trophées, 350 médailles, et ont été deux fois finalistes comme exportateurs du meilleur vin d’Australie. James Halliday a octroyé 5 étoiles à leur cave entre 2010 et 2015.
J’ai dégusté le Pfeiffer Shiraz 2012, 13° d’alcool. 

Robe pourpre vibrant. Bouquet de fruits noirs : cerise, prune, mûre. On trouve aussi des épices : cardamone, poivre noir et cannelle. Un soupçon de chocolat, un peu de violette.
En bouche c’est un vin joyeux, avec une belle fraîcheur, des tanins virils mais d’une grande finesse, ils sont élégants et parfaitement fondus avec l’alcool. Une belle finale épicée.

Ce vin élégant est un régal avec les viandes blanches et particulièrement la volaille : un magret de canard, un canard à l’orange ou un canard laqué. C’est aussi le parfait compagnon du bœuf et de l’agneau et des mets épicés; également excellent avec une assiette de fromages un peu relevés. Il faut le servir autour de 17° C.

Ce vin est disponible à la SAQ, code 12172432 Prix 28,75 $.

Voici les autres vins de Pfeiffer Winery d’Australie, au Québec :

• Pfeiffer Chardonnay Marsanne 2011. Importation privée 26 $.
• Pfeiffer Cabernet Merlot 2012. Importation privée 28,75 $.
• Pfeiffer Topaque Rutherglen vin doux, ambré. 500 ml. Importation privée 39 $.

Liens :

Christian Pfeiffer
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Pfeiffer Winery d’Australie

Représenté au Québec par
Benoît Lecavalier
Bénédictus
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cell. (514) 913-5405

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
Samyrabbat.com
LaMetropole.com

Celler Vall-Llach a été fondé au début des années 90 par Enric Costa et Lluis Llach à Porrera, un de neuf villages de l’appellation DOCA PRIORAT, au sud de Barcelone.

Cette appellation, la plus prestigieuse de la Catalogne, n’est pas géographique mais géologique car elle fait le contour d’un sol fait de cailloux durs de schiste. Le climat est sec, chaud, et méditerranéen. L’été la température grimpe jusqu’à 40°C et la nuit descend jusqu’à 17°C.

Les vignerons n’ont pas le droit d’arroser les vignes, mais parfois la sécheresse est telle qu’ils sont obligés de demander une permission d’exception pour sauver le millésime.

Les cépages que l’on trouve à Vall-Llach sont essentiellement de vieilles vignes de 80 à 150 ans de Grenache noir et blanc et de Carignan et de vignes plus jeunes de Viognier, de Merlot et de Syrah.

Les premiers vins de Celler Vall-Llach sont millésime 1998 et ont été embouteillés en 2000. Leur production est extrêmement restreinte : pour les très vieilles vignes elle est de l’ordre de 4 plants pour une bouteille, et pour les moins vieilles d’un plant pour une bouteille. Ils font une agriculture bio, dans le respect absolu de la nature et une vinification également bio.

Ils produisent plusieurs gammes de vins rouges, dont le VALL-LLACH qui est le vin icône de la maison, l’IDUS fait uniquement de vignes centenaires dont l’assemblage se fait au mois de mars, d’où son nom, l’EMBRUIX qui veut dire ensorcelé en catalan : Carignan Grenache, Cabernet Sauvignon, Merlot et Syrah, l’AIGUA DE LLUM ou eau de lumière, Viognier, Grenache, Piquepoule, Macabeo et Escanyavelles, un cépage unique au Priorat, la production ne dépasse pas 800 bouteilles, et finalement le PORRERA qui est fait de vieilles vignes de Carignan avec 15% de Grenache. Ils font aussi une toute petite quantité de vin blanc fait de Viognier et de Grenache blanc, qui n’est pas commercialisé à cause de son tirage très limité.

J’ai eu le plaisir de rencontrer Albert Costa Miralbell, œnologue et président du domaine, avec Andrèas Claus, le directeur commercial, et plusieurs personnes de l’Agence Alain Bélanger, dont le directeur de ventes, Alexandre Dupuis-Blouin. Ils m’ont proposé une dégustation verticale des Priorat Vall Llach 1998, 1999, 2001, 2004 et 2010.  Les vignes qui produisent ce vin ont aujourd’hui 150 ans. Les plus anciens millésimes étaient des assemblages 70% Carignan et 30% Cabernet Sauvignon. Dans les millésimes suivants le Cabernet Sauvignon a diminué jusqu’au millésime de 2010 où il n’y a plus que du Carignan. Les derniers millésimes ont une approche d’abord minérale en ensuite fruitée, les plus anciens ont arrondi leur forte minéralité et même leur fruit, pour donner des vins parfaitement équilibrés, d’une élégance absolue. La beauté et l’intensité des robes n’a pas changée. Le Priorat 1999 Vall Llach est simplement une merveille et le millésime 2010 est également une perfection.

Les millésimes 1998, 1999, et 2001 ne sont pas disponibles et les bouteilles qui nos ont été servies venaient de la collection privée de Celler Vall-Llach. Le Priorat Vall Llach  2004 il est en importation privée au prix de 135 $ la bouteille. Le Vall-Llach Priorat 2010 est à la SAQ Spécialité et se vend 64 $. Dans une autre gamme, l’Embruix 2012 est également en Spécialité au prix de 35,75 $, le Porrera Vi de Vila et le Vi de Finca Mas la Rosa sont à la SAQ Signature aux prix de 82 $ et 146$ respectivement.

Liens :

Albert Costa Miralbell
Président
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Andrèas Claus
Directeur commercial
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www.vallllach.com

Mes découvertes gourmandes de novembre

Le Domaine de Baron’Arques de 103 hectares dont 48 de vignes, est une ancienne métairie achetée en 1998 par la Baronne Philippine de Rothschild et ses deux fils.

Sous l’impulsion des Rothschild, le domaine cultive aujourd’hui trois cépages océaniques : Merlot, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc et trois cépages méditerranéens : Grenache, Syrah et Malbec, avec lesquels, les œnologues de la maison font des vins qualitatifs. Le domaine a obtenu en 2003 que l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO) crée pour le domaine l’appellation AOC Limoux rouge. Une révolution pour le Limoux qui n’avait que des appellations des vins blancs.

J’ai dégusté le DOMAINE DE BARON’ARQUES 2011 qui est un vin d’assemblage de Merlot, Cabernet Franc, Syrah, Cabernet Sauvignon et Malbec. Élevage en barriques.

La robe est un grenat intense, les arômes sont complexes, de fruits noirs, cassis, cerise, des nuances d’épices et de tabac. En bouche c’est un vin équilibré, et savoureux, avec des tanins agréables qui se fondent dans l’acidité et l’alcool. On y retrouve au palais les épices et les fruits des arômes avec un soupçon de cacao, et à mesure qu’il glisse dans votre bouche il exprime des notes de cèdre et d’eucalyptus.

Une longue finale qui se termine par un goût frais de réglisse. Un peu moins fruité que le millésime 2010, que je vous avais présenté l’année dernière, le millésime 2011 demeure un vin délicieux, idéal pour un repas gourmand.

Le millésime 2011 n’est pas encore référencé à la SAQ qui a par contre encore quelques bouteilles des millésimes 2004 et 2007, une occasion à saisir.

Liens :

Domaine de Baron’Arques

Monsieur Vincent Montigaud, Directeur Général
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http://www.labaronnie.fr/domaine-de-baronarques
Représentés au Québec par Constellation
Judith Cournoyer
Tel. 514 861-2424

Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux

Mes découvertes gourmandes de novembre!

On ne peut parler du Fratus brut rosé sans mentionner son créateur Giovanni Fratus qui s’est fait tout seul. À 13 ans il part en Suisse où il trouve du travail dans des restaurants. Un peu plus tard il passe en Allemagne où il acquiert de l’expérience dans de grands restaurants. Il retourne en Italie en 1960 et il crée l’Hôtel Touring et achète le vignoble de la Riccafana dans la région de Franciacorta. Le domaine était en piètre état et il le remonte. Il le convertit dès le début à agriculture biologique et l’augmente en extension en achetant de ses voisins, jusqu’à 18 hectares. Le Franciacorta est devenu dans les dernières années le Champagne de l’Italie, et son prestige grandit de jour en jour. Le Domaine de la Riccafana est maintenant dirigé par Ricardo, le fils de Giovanni Fratus, qui a les mêmes valeurs que son père.

J’ai dégusté le Fratus, Franciacorta Brut Rosé. 20% Chardonnay et 80% Pinot Noir, totalement bio, fait par la méthode classique. Belle robe rose soutenue, des perles fines et constantes. Des arômes complexes de fruits rouges mais aussi d’agrumes, de poire. En bouche une belle acidité. Un palais sec, ciselé, élégant. Il pourrait accompagner un repas, mais je le garderais quant à moi uniquement comme apéritif ou pour célébrer et festoyer car ce vin est très joyeux. À servir frais, entre 6 et 8 degrés.

Code SAQ : 11140711 Prix 29.00 $

Toujours dans les bulles j’ai aussi dégusté le Crémant de Loire de Paul Buisse.

La Maison Paul Buisse est centenaire, c’est une maison d’élevage et de négoce située à Montrichard, au cœur de la Loire.

Son Crémant de Loire est fait de Sauvignon blanc. Belle robe dorée très brillante. Des bulles petites et abondantes, Des arômes de fruits blancs : poire, pomme et de bergamote. Une belle fraicheur en bouche où les bulles jouent avec la langue. Un mousseux très versatile qui peut aussi bien accompagner un repas que faire une célébration.

Code SAQ : 10517572 Prix 20 $

Liens :

www.paul-buisse.com/
Représentés au Québec par la Société Clément
Lucien Davalan
Président,
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Tel. 1866 522-5005 poste 2506

Caty Lefebvre
Chef de marques Jr
T: 450.641.4520 ext: 3504
www.societeclement.com

Roger Huet
Chroniqueur vins
Président du Club des Joyeux