Un bon nombre de buveurs de saké sont des inconditionnels des NIGORIZAKE. À L’opposé, certains, encore plus nombreux, ont décidé que les NIGORI étaient trop sucrés et trop pâteux pour être appréciés.
Puisque seuls quelques NIGORI sont disponibles au Québec, c’est un peu dommage de prendre position contre le NIGORI sans considérer la grande variété des NiGORI produits au Japon. C’est un préjugé qui pourrait vous faire passer à côté d’un délicieux saké.
Aujourd’hui, je vais donc vous parler de NIGORIZAKE.
Signification de NIGORI
En japonais, 濁り Nigori veut dire trouble, turbide et, même, boueux.
濁り酒 Nigorizake : Une liqueur trouble.
濁り色 Nigoriiro : Une couleur terreuse.
濁り水 Nigorimizu : De l’eau impure ou boueuse.
D’abord, un peu d’histoire.
Le NIGORI est né en 1964 mis au monde par Masuda Tokubei Shoten, une brasserie établie de longue date à Fushimi, Kyoto, assisté du Docteur Saké, monsieur Kinichiro Sakaguchi. Le président et maître-brasseur de Masuda Tokubei Shoten et Dr Sakaguchi désiraient boire un saké à l’antique comme le Doburoku.
Le Doburoku est l’équivalent d’un nihonshu sans filtration du Moroni. Comme il contient encore au moment de le boire beaucoup de fibre de riz et de levure, il est trouble, voire boueux, et a un goût affirmé de riz.
Jadis, il était offert aux dieux pour assurer une bonne récolte. Plus tard, à l’époque d’Edo, les méthodes de brassage ont évolué et permirent la production en plus grandes quantités de sakés clairs...
Lire le texte complet de Kuniko Fujita sur son blogue: Madame Saké au Québec, le 25 avril 2021
Kuniko Fujita 藤田邦子 マダム酒・オ・ケベック
SSI認定日本酒学講師・国際利酒師